Oscar Ewolo: « Brest est encore en phase d'apprentissage »

Capitaine du Stade Brestois, le Congolais Oscar Ewolo savoure le très bon début de saison de son équipe, actuellement quatrième de Ligue 1, à un point du leader. Même si Brest n'a pas encaissé de but depuis sept rencontres, il estime le club encore en phase d'apprentissage et veut pour le moment ne se concentrer que sur le maintien.

L’ambiance est au beau fixe au Stade Brestois à l’heure actuelle, Oscar ?
Tout se passe très très bien car on fait un très bon début de saison. Que ce soit au club ou autour, tout le monde est content.

Il y a eu deux parties dans ce début de saison : un seul point lors des trois premiers matchs puis sept matchs sans défaite et sans but encaissé, que s’est-il passé ?
On a tout simplement décidé de mettre l’accent sur l’aspect défensif. Lors des trois premiers matchs, on a beaucoup joué au ballon. On faisait des bons matchs. Même au niveau des commentaires, il y avait un bon ressenti mais, au final, on ne prenait pas de points. Ou très peu par rapport à ce qu’on fournissait comme jeu. Depuis qu’on a mis l’accent sur le défensif, tout va mieux.

C’est une affaire de mentalité ou une affaire de tactique ?
Je pense que c’est les deux. Tactiquement on est bien au point sur notre 4-4-2. Et puis on a compris qu’en Ligue 1, il fallait développer une autre mentalité, être d’avantage concentrés pendant les 90 mn. Voilà les ingrédients.

On a pourtant cru que vous aviez connu un coup d’arrêt avec le nul 0-0 concédé à domicile contre Arles-Avignon. Mais vous êtes repartis de plus belle en allant vous imposer 2-0 à Bordeaux....
C’est à dire que juste avant Arles, on avait eu toute une semaine sans match, du fait de la trêve internationale. Cela nous a peut-être conduits à ralentir la cadence entre guillemets. Mais une fois que le championnat a recommencé, on est reparti avec la même ferveur.

Y a-t-il une recette pour réussir une bonne saison après la montée ?
Je crois d’abord qu’il faut être au bon endroit au bon moment. Avoirs les bons coéquipiers. Et puis le fait de garder une bonne partie du groupe de l’année précédente permet d’avoir des repères car on se connaît. C’est tout de suite plus simple. C’est beaucoup plus compliqué pour les équipes qui repartent de zéro.

Vos coéquipiers qui ne connaissaient pas la Ligue 1 se posaient des questions ?
Oui, c’est sûr. Mais une fois que c’est parti, c’est parti. Avec l’enchainement des matchs, l’appréhension a disparu. Tout le monde est à l’aise maintenant.

Quel a été votre match le plus accompli pour le moment ?
C’est difficile à dire car je considère qu’on est encore dans une phase d’apprentissage. On sait qu’on est solides mais il va falloir qu’on apprenne à d’avantage développer notre jeu. Défensivement, on a des références mais on n’a pas encore réussi à allier les deux : montrer ce que l’on sait faire avec un ballon et rester solided aussi. Le match de Bordeaux était un très bon match. Monaco aussi, ce n’était pas trop mal (victoire 1-0) mais je trouve que l’on n’a pas encore réussi à faire une prestation complète.

Vous vous rendez compte que si vous battez Saint Etienne samedi, Brest va être leader de la Ligue 1 pendant au moins deux heures (Ndlr Marseille-Rennes est programmé à 19h00 TU) ?
Oui, c’est ce que tout le monde nous dit. Mais nous, les joueurs, on n’est pas trop focalisés sur ça. On sait que le football, ça va très vite. Les bons moments, il faut savoir les apprécier. On sait que l’objectif, c’est le maintien. Une fois le maintien assuré, on changera peut-être nos ambitions mais, pour l’instant, l’objectif c’est arriver à 40 points pour assurer le maintien. Il faut garder les pieds sur terre.

C’est votre quinzième saison chez les pros, vous vivez les meilleurs moments de votre carrière ?
Partout où je suis passé (Ndlr Amiens, Lorient) j’ai vécu des moments forts mais cela fait partie des super moments de ma carrière, c’est clair.
 

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