Réaliser la passe de trois pour la deuxième fois, telle est l’ambition de Kobe Bryant à l’aube de la saison NBA 2010-2011 qui débute ce mardi 26 octobre outre-Atlantique. Déjà sacré en 2000, 2001, 2002 et 2009 avec les Los Angeles Lakers, l’arrière prodige a ajouté un cinquième trophée à son palmarès face aux Boston Celtics en juin dernier au terme d’une finale dantesque (4 victoires à 3). Il continue de marcher dans les pas de Michael Jordan dont il a toujours voulu imiter la carrière sous la férule de Phil Jackson, lui même en quête d’un douzième titre en tant qu’entraîneur après les six déjà glanés à la tête des Chicago Bulls dans les années 1990.
Miami bien armé
Avec le même noyau que les années précédentes (Derek Fisher, Pau Gasol, Ron Artest, Lamar Odom), les Californiens font toujours figure de favoris de la Conférence Ouest où - sauf blessures - ils semblent un cran au-dessus par rapport à leurs principaux rivaux Phoenix, Dallas, Denver et San Antonio. Avant de recevoir, comme le veut la tradition, leurs bagues de champions ce mardi soir au Staples Center face aux Houston Rockets pour ouvrir la saison, les Californiens auront sans doute jeté un œil curieux à la rencontre Boston Celtics - Miami Heat programmée trois heures plus tôt sur la côte Est.
Places fortes de leur Conférence depuis trois ans, Boston et Orlando ont vu émerger durant l’intersaison un mastodonte qui devrait bousculer l'ordre établi. Rentré dans le rang depuis son titre de 2006, le Miami Heat a réussi le coup de la décennie en faisant signer dès l’ouverture du marché des transferts LeBron James et Chris Bosh, une mégastar et un joueur majeur dont l’association à l’idole locale Dwyane Wade devrait faire les beaux jours de South Beach pour les années qui viennent. Avec un tel trio, auquel viennent s’ajouter les talents de Mike Miller, Eddie House et Zydrunas Ilgauskas, Miami paraît armé pour prétendre au sacre dès cette année et s’installer durablement tout en haut de la hiérarchie.
Avec douze joueurs sous contrat, la France sera de nouveau le pays étranger le mieux représenté dans la ligue nord-américaine cette saison. Absents du Mondial avec l’équipe nationale, Tony Parker (San Antonio) et Joakim Noah (Chicago) se sont juré de faire une grosse saison avec leurs clubs respectifs avant de revêtir le maillot Bleu à l’Euro 2011, qualificatif pour les J.O. de 2012. Le premier parce qu’il est dans sa dernière année de contrat avec les Spurs et qu’il cherche à le renouveler de façon substantielle alors que la franchise texane voit la fenêtre d’opportunité de conquérir un nouveau titre se refermer. Et le second parce qu’il mettra un point d’honneur à justifier les 12 millions de dollars annuels investis sur lui par les Bulls, toujours placés en position d’outsiders à l’Est
L’Afrique reste discrète
L’Afrique, elle, demeure sous représentée avec seulement quatre joueurs issus du continent alors que débute la saison : le Congolais Serge Ibaka (Oklahoma City), le Sénégalais Desagana Diop (Charlotte), le Tanzanien Hasheem Thabeet (Memphis) et le Camerounais Luc Mbah A Moute (Milwaukee). Arrivé chez les Bucks il y a deux ans, ce dernier continue à progresser et s’est imposé comme un élément important de son équipe qu’il a aidée à accéder aux play-offs la saison dernière (défaite 4-3 au premier tour face aux Atlanta Hawks). Vieil habitué des parquets NBA, Desagana Diop entamera sa dixième saison dans la grande ligue où il a toujours joué les utilités au poste de pivot. Joueurs de deuxième année, Ibaka et Thabeet tenteront pour leur part de grappiller des minutes, surtout le Tanzanien dont la marge de progression autant que le gabarit (2,21 m, 121 kg) sont immenses.