Changement climatique: de nouveaux objectifs fixés au sommet de l’ONU

Le sommet des Nations unies sur le climat qui a réuni 120 chefs d'Etat et de gouvernement et plus de 200 dirigeants d'entreprises et de nombreuses ONG s'est achevé mardi 23 septembre à New York. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a organisé cette réunion pour stimuler les ambitions de la communauté internationale 15 mois avant la conférence de Paris qui devrait aboutir à un accord obligeant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le sommet a-t-il été à la hauteur des enjeux ?

Ban Ki-moon a ouvert la conférence en déclarant : « Nous ne sommes pas ici pour parler mais pour écrire l'Histoire », rapporte notre envoyée spéciale Anne-Cécile Bras. Et c'est vrai que c'était une première historique de réunir autant de chefs d'Etat et de gouvernement et de les confronter aux réalités des dirigeants des sphères économiques. Si les annonces politiques n'ont pas été à la hauteur des attentes, l'essentiel est ailleurs : créer une dynamique pour que le climat devienne une priorité dans l'agenda, une ambition à décliner au niveau national par tous.

Des objectifs pour 2030

Et des résultats concrets sont attendus car les catastrophes naturelles font désormais plus de dégâts que les guerres. Mais la machine est lourde et complexe. 196 pays sont face à un défi auquel l'humanité n'a jamais été confrontée. Les discussions informelles qui se sont déroulées hier ont permis de créer la confiance dont les Etats ont besoin pour s'engager enfin vers des politiques audacieuses.

Ce sommet a également fixé pour ambition de faire cesser le déboisement des forêts tropicales d'ici 2030, d'améliorer la production alimentaire et de voir passer à 30% le nombre de véhicules électriques dans les villes, là encore d'ici 2030.

200 milliards de fonds pour lutter contre le changement climatique

Gouvernements et investisseurs se sont engagés à lever plus de 200 milliards de dollars d'ici la fin 2015 pour financer la lutte contre le changement climatique, dont 30 milliards proviendront « d'obligations vertes » émises par des banques commerciales et 100 milliards d'un consortium de banques de développement. François Hollande a annoncé que la France mettrait à hauteur d'un milliard de dollars la main à la poche pour alimenter le Fonds vert de l'ONU contre le réchauffement climatique. 

L'objectif est donc atteint ; reste à savoir s'il se transformera en acte. Le premier test sera début décembre à Lima, au Pérou, où les Etats devront rédiger les bases de l'accord de Paris en décembre 2015 qui engagera enfin tous les pays du monde à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

Si ce projet était bien mis en place il permettrait selon l'ONU « d'éviter l'émission d'une quantité de dioxyde de carbone estimée entre 4,5 et 8,8 milliards de tonnes par an d'ici à 2030, soit l'équivalent des émissions produites par le milliard de voitures circulant actuellement sur toutes les routes du monde ».

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