Jamais la France n'avait connu pareil phénomène au mois de juin. L'air chaud venant du Maghreb et d'Espagne va d'abord toucher les régions du centre et du nord-est du pays. Mais dès mardi 25 juin, des températures de 35 à 40 degrés sont attendues sur la grande majorité des régions. Elles devraient atteindre leur pic mercredi et jeudi. Seule la façade Atlantique devrait alors rester sous la barre des 35°.
Sans surprise, ce sont les grandes agglomérations qui souffriront le plus. Le mercure pourrait y afficher jusqu'à dix degrés de plus que dans les campagnes. Les températures ressenties pourraient grimper jusqu'à 48° à Paris. Elles resteront en tout cas très élevées, y compris la nuit. « C'est lié au fait qu'il y a beaucoup de surface absorbante : les bâtiments, les routes... », explique le climatologue Jean Jouzel.
Autre problème : la mauvaise qualité de l'air, due en partie à la pollution des voitures. « On a une concentration de cette pollution près du sol qui est lié à la présence des anticyclones », observe le climatologue Hervé Le Treut. « On sait que dans les grands épisodes de canicule, comme celui de 2003, les mortalités anticipées sont provoquées par l'effet direct de la chaleur et celui, plus indirect, lié à la qualité de l'air. »
Les pouvoirs publics assurent être fortement mobilisés. La ministre de la Santé Agnès Buzin indique mettre « tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de trous » dans les plannings des urgences hospitalières lors de ce premier épisode de canicule.
►A lire ausi - Canicule : près de 15 000 morts en trois semaines