Il y a un siècle, il était encore au Canada, il est aujourd'hui dans l'océan Arctique, et il risque de se retrouver bientôt en Russie. Le pôle Nord magnétique se déplace comme il l'a toujours fait, mais de plus en plus rapidement : 50 km par an, c'est 5 fois plus rapide qu'il y a cent ans.
Pour comprendre, il faut creuser 3 000 km sous terre, là où se trouve le noyau de notre planète. Une boule de métal en fusion qui tourne très vite sur elle-même et qui, un peu comme une dynamo, génère un champ magnétique.
Ce champ sort de la terre au niveau des pôles magnétiques et comme l'activité du noyau n'est pas un long fleuve tranquille, ces pôles ont tendance à bouger.
C'est un phénomène bien compris, ce qui n'empêche pas d'être surpris par l'accélération de ce déplacement et même un peu inquiet. Pas à cause d'éventuels risques, mais parce que ce pôle Nord magnétique est utilisé pour la navigation maritime dans cette région, qu'elle soit civile ou militaire.
C'est pour cette raison que les Etats-Unis ont demandé à avancer d'une année une réunion internationale organisée pour mettre à jour les modèles. Elle devrait avoir lieu d'ici la fin du mois.