Si votre dentiste vous demande de lui donner votre mâchoire, vous êtes en présence d'un dentiste hypnothérapeute ! Et peut-être disciple du docteur Jean-Marc Benhaiem. Il est le premier a avoir fondé des formations pour les soignants. Et pour éviter tout malentendu, il explique aux sages-femmes, aux chirurgiens, aux anesthésistes ou aux dentistes justement que l'hypnose ne soigne pas, elle met une distance entre l'émotion d'un patient et sa maladie ou sa douleur. « Je suis obsédé par le sucré, ou alors je suis envahi par le tabac, par une peur. Et chez le dentiste, le patient va donner sa mâchoire au dentiste qui s'en occupe. "Ca y est l'extraction est faite ? Ah ben j'étais ailleurs". Parce qu'on ne peut pas être à deux endroits à la fois.»
L'hypnose dans le sport de haut niveau montre de plus en plus de réussites. La jeune championne de tennis de table Marie Migaut en est l'incarnation. A dix ans, quand elle a commencé les compétitions, elle était trop gentille et manquait d'agressivité. « Les mains sur les genoux, les yeux fermés, elle me donnait les mots pour me laisser aller dans les moments importants. »
Dans les pays riches, l'hypnose est en vogue par méfiance vis-à-vis des anesthésies ou des médicaments injectés. Dans les pays pauvres, notamment d'Afrique noire, les médecins apprennent à endormir sous hyptnose parce que souvent, il n'y a pas assez de médicaments.