« Ecouter battre le cœur de Mars ». C'est le slogan choisi par la Nasa pour InSight, sa nouvelle mission qui va donc étudier l'intérieur de la Planète rouge. Car si la surface martienne est aujourd'hui relativement bien connue, sonder son intérieur nous permettra de répondre à de nombreuses questions.
« C’est comment elle s’est formée et pourquoi il y a 4 milliards d’années, le volcanisme a disparu, les rivières se sont asséchées et Mars est devenue une planète aussi hostile que celle que l’on connait aujourd’hui », explique Philippe Lognonné, chercheur à l'Institut de physique du globe à Paris. Il est également le responsable scientifique du sismomètre embarqué sur la sonde.
Et pour étudier l'intérieur de mars, il n'y a qu'un seul moyen : utiliser les ondes sismiques qui la traversent de part en part. Il faut donc poser un sismomètre à sa surface.
« Pour la première fois de l’histoire martienne, nous avons un bras qui va prendre le sismomètre qui est fixé sur l’atterrisseur et le poser au sol. La technologie des sismomètres n’a rien à voir avec ce que l’on fait d’habitude dans le spatial. On est dans le domaine de l’horlogerie, des pendules. Donc il a vraiment fallu s’approprier ces technologies qui sont très particulières », précise Francis Rocard, responsable du programme au Centre national d'études spatiales (CNES).
Et ces technologies ont mis du temps à être maitrisées. InSight décolle en effet avec deux ans de retard. Il lui faut encore ajouter 6 mois de voyage pour parvenir à la Planète rouge avec un amarsissage prévu le 26 novembre.
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