Etats-Unis: le nouvel administrateur NASA ne fait pas l’unanimité

Il avait fallu huit mois à Donald Trump pour choisir un candidat, il en a fallu sept de plus pour que le Sénat confirme de justesse sa nomination. Alors que l’Agence spatiale américaine se lance actuellement dans plusieurs projets d’envergure, James Bridenstine, 42 ans, va devoir convaincre. Car s’il est loin de faire l’unanimité, c’est que cet ancien militaire est bien davantage un politique – élu de la Chambre des représentants – qu’un technicien, n’ayant aucune expérience scientifique et la réputation d’être climatosceptique. Il semble ainsi illustrer la difficulté de l'administration Trump à recruter des spécialistes reconnus, et il va devoir faire face à des milliardaires ambitieux comme Elon Musk, qui fait aujourd'hui presque davantage fantasmer que la NASA.

Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier

James Bridenstine a très certainement un intérêt sincère pour l’aérospatiale. Elu de l’Oklahoma depuis 2012, il est membre de la Commission des sciences, de l’espace et des technologies à la Chambre des Représentants. En 2016, il avait proposé un ambitieux texte pour la renaissance de la politique spatiale américaine.

Et avant cela, il avait dirigé le Musée de l’air et de l’espace et le planétarium de Tulsa, dans l’Oklahoma. Mais prendre la tête de la NASA, c’est quand même autre chose.

Car Bridenstine, ancien pilote de l’aéronavale, n’a aucune compétence scientifique et il doute de la responsabilité humaine dans le changement climatique, ce qui inquiète sur ses intentions. Sa confirmation a ainsi été longuement retardée.

Les démocrates s’opposant en bloc, la majorité républicaine n’avait presque aucune marge de manœuvre. Mais la situation devenait intenable, car l’actuelle administration a de grandes ambitions, retourner sur la lune ou aller sur Mars par exemple.

Un télescope spatial a aussi été lancé pour détecter les planètes en dehors de notre système solaire.

Mais si la NASA dispose cette année d’un budget confortable de 20 milliards de dollars, elle doit malgré tout s’associer avec d’autres programmes internationaux, voire avec le secteur privé.

Partager :