Le plus vaste ensemble corallien de la planète, qui s'étend sur 345 000 km carrés le long des côtes australiennes, est menacé de disparition. Plusieurs facteurs sont à l'œuvre : la hausse de la température de l'eau, les rejets des activités agricoles et industrielles, et la prolifération de l'acanthaster pourpre, une étoile de mer surnommée couronne d'épines, qui dévore le corail.
Le budget débloqué lundi doit permettre de lutter contre cette prolifération et d'aider les agriculteurs à limiter les ruissellements qui la favorisent.
Préserver les récifs de corail est un enjeu majeur : ils représentent 0,1 % de la surface totale des océans, mais concentrent 25% de la faune marine.
L'Australie devrait dépenser près d'1,5 milliard d'euros sur 10 ans pour sauver sa grande barrière. La semaine dernière le pays a lancé un appel aux scientifiques du monde entier.
Différents projets sont déjà à l'étude comme l'installation de ventilateurs sous-marins pour faire remonter les eaux froides vers les coraux. Mais pour de nombreux chercheurs et associations de défense de l'environnement, Canberra doit avant tout revoir sa copie sur la lutte contre le réchauffement climatique, et notamment réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
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