Après 50 000 kilomètres parcourus sur les mers et 18 récifs coralliens étudiés, scientifiques et marins de l'expédition Tara font un constat alarmant : presque tous les coraux blanchissent, autrement dit, souffrent, à cause de l'activité humaine.
Romain Troublé, directeur de Tara Pacific, témoigne : « Il n’y a qu’à longer la barrière de corail pour se donner une idée. Et pendant 80 kilomètres mettre la tête sous l’eau tous les 100-200 mètres pour trouver un endroit où il y a du corail en bon état...On n’a pas trouvé. »
« On voit bien que ce sont des zones très impactées localement, ajoute-t-il. On voit bien qu’il y a des récifs coralliens qui sont très impactés localement par l’activité humaine sur la côte, alors qu’un peu plus loin, ça va mieux. »
Pour l'instant, les études doivent se poursuivre pour mieux comprendre comment le réchauffement climatique et les activités humaines influencent le lien vital entre les algues microscopiques et les coraux. Un phénomène appelé « symbiose ».
« C’est un phénomène prépondérant pour le corail, puisque le corail ne peut pas vivre sans son algue et l’algue va nourrir le corail, va apporter la nourriture du corail », explique Romain Troublé.
« Quand il y a rupture de cette symbiose à cause du réchauffement, à cause de beaucoup d’autres stress d’ailleurs, et bien le corail meurt si le stress dure très longtemps », confirme Denis Allemand, directeur du centre scientifique de Monaco, partenaire de Tara.
Pour percer les mystères des coraux, 15 000 prélèvements déjà ont été réalisés. L'expédition se poursuit désormais en Asie du Sud-Est.