Les singes bientôt rayés de la planète

L’ensemble des primates de la planète pourraît disparaître d’ici 25 à 50 ans. C’est le triste constat d’une étude scientifique publiée ce mercredi 18 janvier 2017 dans la revue américaine Science Advances.

Le puissant gorille, le lémurien gracile, le bonobo qui ne pense qu’à ça, ou encore l’orang-outan nonchalant : au total, la terre compte 504 espèces de primates, le groupe de mammifères le plus diversifié après les rongeurs et les chauves-souris. Mais, avant 2070, il pourrait ne plus en rester une seule.

Selon une étude menée par 31 primatologues et publiée ce mercredi 18 janvier 2017, dans la revue américaine Science Advances, 60 % des espèces de primates sont en danger d’extinction. Encore plus préoccupant, à l’heure actuelle, 75 % des populations déclinent déjà. A Madagascar, par exemple, l’un des quatre pays qui abritent les deux tiers des espèces de singes, 87 % sont en péril.

L’homme responsable

Sans surprise, le principal responsable de cette disparition programmée, c’est l’homme, cousin le plus proche des primates, mais aussi le plus dangereux. Dans sa quête d’espace pour ses activités agricoles et l’exploitation forestière, l’homme ne cesse de réduire l’habitat naturel des singes, poussant les espèces à se réfugier toujours plus loin. Mais elles sont toujours rattrapées par une route ou une voie de chemin de fer.

A cela s’ajoute le commerce légal et illégal de singes, le braconnage et la capture de singes destinés à devenir des animaux de compagnie ou à peupler les zoos et les laboratoires biomédicaux. Ainsi le journal Le Monde rappelle qu’entre 2004 et 2015, 450 000 singes ont été vendus vivants et 11 000 en morceaux, pour être mangés notamment.

Dernière chance

Il reste à l’homme une dernière chance pour inverser le cours de ce sombre scénario. Le professeur Garber, l’un des primatologues qui a travaillé sur l’étude, estime que « s’attaquer à la pauvreté locale et réduire la croissance de la population sont des composants indispensables pour la préservation des primates ».

Parmi les autres pistes suggérées par les scientifiques : diminuer les productions d’huile de palme, de soja et de caoutchouc qui ont entraîné la destruction de plusieurs millions d’hectares de forêts ces dernières années. La prise de conscience mondiale du phénomène peut aussi contribuer à sauver les primates, car l’étude est sans appel, si l’homme continue sur le même rythme, les singes auront disparu de la surface de la Terre avant 2070.

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