A première vue, rien d'inhabituel à la crèche Charivari : les enfants discutent, jouent, écoutent des histoires... Sauf qu'ici, sur les 30 enfants accueillis, une dizaine est porteuse d'un handicap. La crèche Charivari fait figure d'exception en France.
Pourtant, pour la directrice Sandrine Delpeut, accueillir un enfant handicapé ou valide ne change rien : « Ici, chaque enfant bénéficie d’un projet individuel. Quand il y a la problématique du handicap, évidemment, l’équipe y est formée, y est sensibilisée, sachant que l’accueil d’un enfant handicapé ne nécessite pas un travail supplémentaire mais un regard singulier. »
Parmi ces enfants, Noah, 2 ans, porteur de la trisomie 21. Pour Marine, aide-éducatrice, il faut s'adapter, comme avec tous les enfants : « Il y a effectivement des spécificités à prendre en compte par rapport à son handicap. Il a un touché peut-être un peu plus particulier. Du coup, ça va mettre peut-être un peu plus de temps à venir à la patouille. Je travaille avec ses capacités, ses qualités, comme avec les autres enfants et je ne travaille pas avec ses déficiences ».
Et cette mixité profite à tous les enfants : « Ils ne sont pas du tout choqués comme pourrait l’être un adulte. Ils ne voient pas du tout le handicap », assure Marine. Pas de problème, donc, du côté des enfants. Ce sont bien les adultes qu'il faut sensibiliser.