L’idée, qui a d’abord germé dans la tête de deux pères de famille de Nouvelle-Calédonie, confrontée à une épidémie de dengue, a ensuite été réalisée par une start-up. Le principe est simple, mais il fallait y penser. Il s’agit d’un aggloméré constitué de caoutchouc recyclé, issu de pneus usagés, souple et adapté à la forme des véritables réservoirs que sont les gouttières des maisons. Le matériau permet de laisser passer l’eau tout en empêchant les moustiques d’entrer en contact avec l’eau qui s’y trouve.
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« Le dispositif empêche les larves de se développer dans ces eaux stagnantes, explique Françoise Mathieu-Daudé, entomologiste chargée de recherche à l’Institut de recherche et de développement en poste en Nouvelle-Calédonie. Ce dispositif permet à l’eau de passer au travers et permet un drainage de l’eau dans des gouttières, dans des avaloirs ou dans d’autres endroits, même en cas de fortes pluies comme on en a sous les tropiques. Le second avantage, c’est qu’il travaille sur la filière du pneu recyclé. Et c’est ce qui est particulièrement intéressant, parce que les pneus constituent de véritables gîtes pour les insectes vecteurs. »
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Un système très efficace qui est évidemment complémentaire, comme celui qui consiste à vider les soucoupes d’eau stagnante dans les jardins par exemple, même si la société a prévu d’adapter la forme du dispositif baptisé Aglostic à ces contenants. Ce procédé devrait réduire de moitié la nidification de l’Aedes aegypti.