Aujourd’hui, seulement 5% des ressources sont mobilisées pour les pays en développement alors que les 95% restants le sont pour les pays industrialisés. Et cette situation va sans aucun doute poser de graves problèmes dans la prise en charge, la prévention et les traitements dans les années à venir.
Si dans les pays du Nord certains cancers sont liés au tabac ou à un mode vie plus sédentaire, sur le continent africain les cancers ont une origine infectieuse. Le premier cancer chez l’adulte jeune touche le foie. Le papillomavirus ou cancer du col de l’utérus reste le premier en Afrique noire. A eux deux, ils représentent 30 à 40% de cette pathologie sur l’ensemble des pays africains.
Le quatrième du genre, celui du cancer du sein, augmente de façon significative notamment dans les zones urbaines. Une fréquence qui le porte au premier rang chez la femme ivoirienne. Il y a 10 ans, cette triste première place était occupée par le cancer du col de l’utérus. Mais les politiques de détection précoce notamment ont permis de réduire son incidence en Côte d’Ivoire.
En Afrique, comme ailleurs dans les pays du sud, les moyens sont dérisoires pour lutter contre une maladie dont une mutualisation des moyens financiers et d’expériences sont indispensables pour une meilleure efficacité.
Reste encore le poids du tabou. Une maladie considérée comme mystérieuse en Afrique, liée à un mauvais sort, qui entraîne un retard au diagnostic dans 80% de nouveaux cas de cancer.