« C’est un moment absolument extraordinaire », s’exclame Guillaume Leroy, vice-président chargé du programme dengue au sein de Sanofi Pasteur. Après vingt ans de recherche et un coût de 1,5 milliard d'euros, le Dengvaxia, premier vaccin pour éradiquer la dengue, représente l’innovation de la décennie, résume Guillaume Leroy : « Il va permettre à tous ces millions de personnes qui sont exposées à cette maladie d’avoir enfin accès à une solution qui peut éviter jusqu’à 80% des hospitalisations et 93% des formes sévères dites dengue hémorragique. »
La dengue, transmise par les moustiques, était jusqu'à présent un défi pour la recherche pharmaceutique : « La dengue est une maladie virale et il existe quatre types de virus qui circulent dans le monde. Donc nous avons cherché, dès les premiers jours, à trouver une solution vaccinale qui permettait d’avoir une réponse immunitaire contre les quatre sérotypes » ajoute le chercheur.
La dengue tue 22 000 personnes par an
Quelques millions de doses sont déjà prêtes pour des livraisons rapides. Sanofi Pasteur espère une capacité annuelle de production de 100 millions de doses à partir de 2017.
Sanofi Pasteur aura déposé des demandes d'autorisation du Dengvaxia dans 20 pays totalisant deux milliards de personnes, selon Olivier Charmeil, PDG de Sanofi Pasteur, la division vaccins du géant pharmaceutique Sanofi.
Susceptible d'entraîner une forte fièvre incapacitante, la maladie tropicale engendre aussi des douleurs osseuses et articulaires. La forme sévère de la maladie, la dengue hémorragique, tue 22 000 personnes par an, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Et près de 400 millions de personnes en sont infectées chaque année.