Chaque année, les Nuits des étoiles réunissent astrologues, amateurs de lunettes astronomiques et simples curieux. En Europe, en Afrique du Nord ou encore au Brésil, environ 400 manifestations proposent de découvrir le ciel pour comprendre les étoiles, les planètes, l’univers et la vie.
Regarder le ciel et comprendre la Terre
Pour cette 25e édition des Nuits des étoiles, l’Association française d’astronomie (AFA) a choisi le thème « Climat et atmosphères planétaires », un lien entre l’astronomie et l’environnement qui a permis à l’événement de recevoir le label COP21, du nom de la conférence sur le climat qui se déroulera début décembre à Paris.
Selon les recherches scientifiques, la Terre est la seule planète de notre système solaire à pouvoir accueillir la vie. L’AFA insiste donc sur les mesures environnementales à prendre pour « lutter contre le réchauffement climatique et stopper la perte de biodiversité. »
Les anneaux de Saturne à la portée du regard
Clément Plantureux de l’AFA souligne que cette édition 2016 sera marquée par la présence de Saturne dans le ciel. Muni d’un petit instrument, comme de bonnes jumelles ou de simples lunettes astronomiques, on pourrait même voir ses anneaux.
Entre autres conseils pour de bonnes observations en France, l’expert préconise de fuir la pollution lumineuse en allant à la montagne, à la campagne ou à proximité du littoral. Enfin, sans instrument, allongé dans l’herbe, vous pouvez aussi admirer la pluie d’étoiles filantes, les Perséides. Pour celles-ci, les retardataires peuvent se réjouir, le pic d’activité est attendu dans la nuit du 12 au 13 août.
Des lumières dans la nuit
C’est le grand problème d’une France urbanisée : l’éclairage public artificiel est en hausse constante et le halo lumineux qui entoure les villes empêche de voir les étoiles. Pire, il bouleverse profondément le fonctionnement de l’organisme humain. Anne-Marie Ducroux est la présidente de l’association pour la protection du ciel : pour elle, « en bouleversant l'alternance naturelle du rythme jour-nuit, nous atteignons le fonctionnement de ce que l'on appelle notre horloge biologique. Tous les êtres vivants sont bâtis autour d'elle. Ce rythme va entraîner une production hormonale, une capacité de défense immunitaire... et donc, en touchant à cette horloge biologique, notre sommeil et notre santé s'en trouvent amoindris ».
Les nuisances lumineuses perturbent aussi toute la nature. Anne-Marie Ducroux estime que « cette lumière nocturne touche tous les équilibres. Par exemple, un effet connu, c'est celui de la désorientation des oiseaux, notamment les migrateurs qui s'orientent en partie par la connaissance qu'ils ont de la Lune et des étoiles. Nos lumières citadines les détournent de leur route ». Cette pollution lumineuse impacte l’ensemble de la France. Seuls de rares régions sont encore préservées, comme les Ardennes, le Massif central ou les Alpes.