Solidays: solidarité en musique contre le sida

Le rendez-vous annuel pour « faire du bruit » contre le sida ouvre ses portes ce vendredi 26 juin et jusqu’à dimanche. Depuis sa première édition en 1999, Solidays célèbre la solidarité en musique à l’hippodrome de Longchamp, aux portes de Paris. Dans le même temps, des experts estiment dans un rapport de l’Onusida et la revue médicale The Lancet que les prochaines années sont propices à un rebond de l’épidémie si rien n’est fait.

Entre 2001 et 2013, le nombre d’infections dues au VIH a diminué de plus d’un tiers, plus encore chez les enfants dans la même période, passant de 580 000 à 240 000 nouvelles infections. Parmi les bons points, il y a également l’arrivée des antirétroviraux en 1996 qui a permis de sauver des vies et surtout contrôler l’infection.

Pourtant, Michel Sidibé, le directeur général de l’Onusida a déclaré que « les cinq prochaines années offrent une opportunité fragile pour accélérer la réponse à l’épidémie du sida et y mettre fin d’ici 2030 ». Car certains points délicats demeurent, parmi lesquels la croissance de la population mondiale et le nombre de jeunes qui deviennent sexuellement actifs. Parallèlement, il faut donc relancer les efforts de prévention tout en évitant la discrimination, précise encore le rapport.

Enfin, il faudrait doubler le financement, aujourd’hui de 17 milliards d’euros par an, afin d‘atteindre l’objectif des Nations unies pour 2030. Et comme toujours, l’impact sur les pays pauvres, en Afrique notamment, est plus important. Dans le futur, il devrait concerner pas moins d’un tiers des dépenses de santé de chaque gouvernement.

Un festival pour continuer la lutte

Solidays propose 80 concerts en trois jours. Et Il y en aura pour tous les goûts. La pop des Australiens Angus et Julia Stone, le rap des Marseillais IAM, la soul du Sénégalais Faada Freddy ou l’Israélien Asaf Avidan et sa voix androgyne sont à l’affiche de la 17e édition de Solidays. Hylda Gbenou est la responsable artistique de l’association Solidarité sida : « Il y a absolument des artistes de toutes les nationalités. On accueille quand même chaque année 55 000 personnes par jour. Je ne pense pas qu’on puisse faire aujourd’hui un festival de cette ampleur sans avoir de têtes d’affiche. »

A Solidays, informer reste le nerf de la guerre contre le sida : « La musique fait partie quand même des moyens de communication universelle. Ça passe par les artistes et par les valeurs qu’ils véhiculent, qu’ils portent ». Et ces valeurs sont : « Solidarité de faire ensemble ». Solidays a battu en 2014 son record de fréquentations avec 175 000 spectateurs. On en attend autant, sinon plus, en 2015.

Partager :