L'histoire avait débuté sur la comète Chury en novembre dernier. Arrivé sans encombre pour l’étudier, Philae s’était endormi par manque d’énergie et de lumière moins d’une semaine après le début de ses travaux.
Comme pour un humain, c’est la lumière qui a réveillé. Celle du soleil, duquel la comète s’est approchée, permettant au robot de recharger ses batteries. Cela lui a permis de reprendre contact avec la Terre et les ingénieurs de l’Agence spatiale européenne. Pendant cette communication informatique de deux minutes, Philae a d’abord parlé de sa « santé », son niveau de transmission des données.
Ce réveil, même s’il était attendu depuis mars dernier, reste encore très faible. Mais grâce au soleil, la puissance du robot va augmenter. Il pourra donc recommencer à photographier, fouiller le sol sur lequel il s’était posé et prélever de la matière, des cailloux, de la poussière, pour en calculer le poids, le niveau d’humidité et les températures.
Comme toute avancée scientifique, les connaisseurs en parlent avec admiration. Pour l’astronaute Jean-François Clervoy, ce réveil promet de belles découvertes. « On sait que les comètes sont les objets les plus anciens du système solaire, qui passent la plus grande partie de leur temps très loin du soleil et qui n’ont donc pas été altérés pendant les milliards d’années d’existence du système solaire, explique Jean-François Clervoy. En allant étudier la surface et les entrailles de la comète, on va donc comprendre comment s’est formé le système solaire et comment la vie est apparue. Et cela, c’est une question fondamentale pour l’humanité. »