Chasse à la baleine: le Japon sous pression

La CBI, la Commission baleinière internationale, réunie le 18 septembre à Portoroz en Slovénie, a décidé de durcir les critères pour encadrer la chasse scientifique des baleines. Cette décision met surtout la pression sur le Japon, qui lui est déterminé à poursuivre la chasse en Antarctique.

Le Japon est dans le collimateur de la Commission internationale baleinière. Cette dernière s'appuie sur un avis de la CIJ, la Cour internationale de justice. Cette juridiction a reconnu le Japon coupable, en mars dernier, de chasser les baleines à des fins commerciales.

En effet, il existe, depuis 1986, un moratoire pour la chasse à la baleine. Seules exceptions : la chasse à des fins scientifiques et la chasse aborigène (Groenland, Sibérie, Alaska). Or, depuis que le commerce des baleines est interdit, le nombre de ces cétacés tués au nom de la recherche scientifique a explosé. Dans certains cas, la science sert donc de prétexte. C'est en tout cas l'avis de la CIJ, salué par les ONG réunies à Portoroz.

Le Japon ne renonce pas 

Le durcissement des critères pour encadrer la chasse scientifique votés par la CBI devrait mettre un terme à la chasse illégale des baleines. Le Japon a, pour sa part, annoncé qu'il soumettra d'ici la fin de l'année un nouveau programme scientifique pour la saison 2015-2016. En 2013, au nom de la recherche, les baleiniers japonnais ont harponné 417 baleines, en Antarctique et dans le nord-ouest du Pacifique.

Autre décision de la Commission baleinière internationale : le rejet du projet de créer un sanctuaire en Atlantique Sud, un projet cher aux Latino-Américains. Un projet qui a déjà été soumis plusieurs fois à la CBI. Il existe pour l'heure deux sanctuaires pour les grands cétacés, dans l'océan Austral et l'océan Indien.

La prochaine session de la CBI, en charge de gérer les grands cétacés, aura lieu en 2016.

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