Baptisée Stardust - poussière d'étoiles en français - cette sonde américaine de 400 kg lancée en 1999 a finalement accompli sa mission, avec brio. Partie à la poursuite d'astéroïdes et de comètes afin d'attraper les particules de matières présentes dans l'espace, Stardust était équipée d'une grande raquette d'un mètre carré.
Cette épuisette spatiale était divisée en 132 cellules de quelques centimètres chacune. Chaque cellule était remplie d'un aérogel dont la faible densité a pu ralentir et piéger ces poussières sans les abimer. Condamnée à errer dans l'espace, faute de carburant, la sonde a renvoyé ses échantillons en 2006, grâce à une petite capsule étanche de 46 kilos, larguée vers la Terre, après un voyage de de 4,5 milliards de kms -soit 10 000 fois la distance de la Terre à la Lune.
L’analyse des échantillons
Il aura fallu huit ans pour analyser une moitié seulement des micro particules récoltées, faire le tri avec d'autres provenant d'engins spatiaux mis en orbite par l'homme. Il aura fallu surtout huit ans pour débusquer sept particules qui semblent bien être de la poussière d'étoile provenant de l'explosion assez récente d'une supernova.
Des tests doivent encore être effectués pour le dire avec certitude mais si cette hypothèse s’avère exacte, ces particules pourraient bien aider les astronomes à expliquer la formation de notre système solaire.