Pour en finir avec l'épidémie d'hépatites B et C, il faut d'abord savoir qui est atteint pour casser la chaîne de transmission des virus. Car un vaccin efficace existe contre l'hépatite B. Contre l'hépatite C, le traitement marche mais coûte très cher, jusqu'à 80 000 euros par patient. « Au fur et mesure que les coûts vont diminuer, nous allons élargir les indications dans un contexte d’éradication du virus. Alors, nous aurons une éradication du virus C par les nouveaux traitements et une éradication du virus B par la vaccination », explique le professeur Daniel Dhumeaux, coordinateur du rapport.
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Les populations les plus exposées en priorité
Un effort de dépistage doit viser d'abord les populations à risque : drogués, transfusés et habitants de régions où les hépatites sont endémiques, à l'outre-mer notamment. « On est à l’ère d’un nouveau type de dépistage avec l’apparition de tests rapides. Une partie de la population va, dans les années qui viennent, se dépister à la fois pour les hépatites, comme elle va le faire pour le VIH, c’est-à-dire quelque chose qui viendrait des personnes elles-mêmes », dit le professeur Jean François Delfraissy, directeur de l'Agence de recherche sur le sida et les hépatites.
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Avec une simple piqûre au bout du doigt ou même avec un peu de salive, les nouveaux tests peuvent déterminer si quelqu'un est atteint, en à peine une demi-heure. Ces tests seront commercialisés d'ici la fin de l'année.