Un centimètre, ça peut paraître bien petit comme taille, mais dans l'espace, c'est loin d'être anodin. En orbite basse, des débris de cette taille-là ont la même énergie cinétique qu'une grosse berline lancée à 130 km/h. Alors si l'un d'entre eux venait à toucher un satellite en activité ou la station spatiale internationale, les dégâts pourraient être considérables. Et s'il en existe des biens plus gros - comme un satellite européen de 8 tonnes tournant à 25 000 kilomètres/heure - ce sont finalement les petits qui sont le plus dangereux, car le plus difficilement repérable, depuis la Terre comme depuis l'espace.
Avec 700 000 débris de plus d'un centimètre, la probabilité d'une collision n'est pas une hypothèse absurde. Le risque de perte d'un satellite est aujourd'hui de 5% : trop élevé aux yeux des agences spatiales.
Reste que faire le ménage dans l'espace n'est pas une tâche aisée. Pour les plus petits, il est possible d'envisager la destruction par laser depuis la Terre. Pour les autres, l'hypothèse de travail la plus avancée est celle d'un câble électrodynamique installé sur une navette ou une capsule. En donnant une décharge aux débris, il infléchirait leur trajectoire accélérant leur retour dans l'atmosphère et donc leur désintégration.