700 000 débris spatiaux tournent au-dessus de nos têtes

Il y a eu la conquête spatiale et s'en est suivi la pollution de l'espace. Aujourd'hui, les scientifiques estiment à 700 000 le nombre de débris de plus d'un centimètre - 135 millions le nombre de débris de plus d'un millimètre - que l'homme a envoyés dans l'espace et qui tournent toujours au-dessus de nos têtes. Des débris potentiellement dangereux pour tous les nouveaux équipements spatiaux. Les récupérer est donc devenu un enjeu majeur pour les agences spatiales. Et les représentants d'une dizaine d'entre elles se retrouvent, ce lundi 12 mai, à Pékin, pour en débattre.

Un centimètre, ça peut paraître bien petit comme taille, mais dans l'espace, c'est loin d'être anodin. En orbite basse, des débris de cette taille-là ont la même énergie cinétique qu'une grosse berline lancée à 130 km/h. Alors si l'un d'entre eux venait à toucher un satellite en activité ou la station spatiale internationale, les dégâts pourraient être considérables. Et s'il en existe des biens plus gros - comme un satellite européen de 8 tonnes tournant à 25 000 kilomètres/heure - ce sont finalement les petits qui sont le plus dangereux, car le plus difficilement repérable, depuis la Terre comme depuis l'espace.

Avec 700 000 débris de plus d'un centimètre, la probabilité d'une collision n'est pas une hypothèse absurde. Le risque de perte d'un satellite est aujourd'hui de 5% : trop élevé aux yeux des agences spatiales.

Reste que faire le ménage dans l'espace n'est pas une tâche aisée. Pour les plus petits, il est possible d'envisager la destruction par laser depuis la Terre. Pour les autres, l'hypothèse de travail la plus avancée est celle d'un câble électrodynamique installé sur une navette ou une capsule. En donnant une décharge aux débris, il infléchirait leur trajectoire accélérant leur retour dans l'atmosphère et donc leur désintégration.

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