C'est la première étude de cette envergure en Europe : 1 350 inspecteurs ont visité les 3 300 ruchers contenant 32 000 colonies d'abeilles entre l'automne 2012 et l'été 2013. Le résultat montre que les pays du Nord de l'Europe sont plus touchés par les mortalités d'abeilles que les pays méditerranéens.
Sur les 17 pays étudiés, la mortalité hivernale des colonies s'échelonne de 33% pour la Belgique à 28,7% pour la Suède en passant par 14% pour la France. En Grèce, en Italie, en Espagne, les pertes sont inférieures à 10%.
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Concernant l'étude des causes potentielles de mortalité dans les colonies d'abeilles, les maladies bactériennes comme la loque américaine et la loque européenne sont faiblement représentées. En revanche, la présence de parasites comme le varroa destructor est avérée dans l'ensemble des pays.
Mais cette étude, la première du genre, ne s'est bizarrement pas intéressée à la présence de pesticides. Ils sont pourtant considérés comme responsables de l'affaiblissement des colonies et de nombreuses disparitions.
Ces premiers résultats constituent une base de données ; et les prochaines étapes consisteront à prendre également en compte d'autres paramètres comme les traitements vétérinaires et les facteurs de risques liés aux conditions d'élevage.
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