Le souvenir de la fameuse brebis Dolly commence à s’éloigner. C'était le 5 juillet 1996. Deux chercheurs écossais avaient remplacé le noyau d’un ovocyte par celui d’une cellule de brebis adulte. Après le développement de l’embryon, il avait été placé dans l’utérus d’une autre brebis. La mère porteuse était restée dans l’anonymat ; sa progéniture, elle, a fait couler beaucoup d’encre, jusqu'à se retrouver au cœur d’une polémique qui alimente toujours les débats entre pro et anti-clonage.
Il n’est pas certain que l’on connaisse un jour le nom de la première souris de cette série de 26 démarrée il y a sept ans, mais les chercheurs nippons affirment que les petits mammifères clonés se portent bien, comme il est convenu de dire lors d’une naissance.
Ils sont tout à fait normaux, au point de pouvoir se reproduire comme leurs congénères - hors laboratoire - même si quelques petites anomalies ont été constatées. La taille de leur placenta serait ainsi un peu plus grande, sans conséquences sur leur santé, nous dit-on. Surtout, ces anomalies ne se sont pas aggravées après les clonages successifs.
Le responsable de cette expérimentation a d'ailleurs précisé qu’il la continuerait jusqu’à son terme : « Je veux aller jusqu’au point où je pourrai dire que nous pourrions continuer la chaîne jusqu’à l’infini ».