Rapport de l'OMS sur le paludisme: des progrès encore fragiles

« Maintenir les progrès, sauver des vies, investir dans la lutte contre le paludisme. » Tel était le thème de la journée mondiale contre le paludisme cette année. Il reste d’actualité. Le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que la dernière décennie a permis un meilleur contrôle de la maladie, un décès sur trois ayant pu être évité sur le continent africain. Mais les progrès restent fragiles.

Dans le monde, 220 millions de cas, dont 660 000 décès, ont été recensés en 2010. L’Afrique reste le continent le plus touché avec 90 % de la mortalité mondiale. Les six pays les plus touchés restent le Nigeria, la République démocratique du Congo, la Tanzanie, l'Ouganda, le Mozambique et la Côte d’Ivoire. Ils représentent presque la moitié des cas de paludisme du continent, soit 103 millions de personnes.

La seconde région du monde la plus touchée est l’Asie. On estime à 24 millions, le nombre de cas par an, en Inde par exemple. C’est également sur ce continent, en Asie du sud, qu'on observe des cas de résistances aux médicaments antipaludiques les plus efficaces. Mais la mobilisation mondiale se concentre sur les objectifs du millénaire : s’approcher de zéro décès dû au paludisme d’ici 2015. Plus d’un million de personnes ont été sauvées grâce à l’action mondiale en dix ans.

La distribution de moustiquaires imprégnées est essentielle dans les moyens de lutte antipaludique. En Afrique subsaharienne d’ailleurs, un ralentissement de la distribution de moustiquaires a été constaté : alors que 145 millions ont été fournies aux populations en 2010, il n'y en a eu « que » 66 millions l’ont été cette année.

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