Le conseil, qui a réuni pendant deux jours à Naples les ministres en charge de l'Espace des vingt Etats membres de l'Agence spatiale européenne, devait statuer sur le devenir du lanceur Ariane V considéré comme surdimensionné et non compétitif pour l’envoi des satellites actuels. Le conseil devait choisir entre améliorer le lanceur, en développer un nouveau ou abandonner purement et simplement Ariane au profit de concurrents venant de Chine, d’Inde ou encore de sociétés privées comme Space X.
Dans l’espace comme sur terre, l’argent restant le nerf de la guerre, l'Europe spatiale s’est décidée et s'est dotée d'un budget de 10 milliards d'euros. « C'est un gros succès malgré la situation économique », a déclaré Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l’agence. Une enveloppe qui inclut le financement d'une version améliorée du lanceur européen, l’Ariane V ME, opérationnel en 2017, et surtout le développement d’Ariane VI, projet défendu par la ministre française de la Recherche, Geneviève Fioraso, un lanceur plus robuste et mieux adapté à l'évolution du marché des satellites modernes, moins lourds, grâce à une électronique miniaturisée à l’extrême. L’engin pourrait prendre son envol en 2022.