Il faut savoir que ce prix Nobel récompense des travaux de chimie appliqués en biologie. Notre corps est composé de milliards de cellules. Ces dernières interagissent entre elles.
Les scientifiques savaient que des hormones avaient un effet sur le corps. Par exemple, l'adrénaline fait battre le coeur plus vite. Mais, une grande question persistait : de quelle façon cette hormone communique avec une cellule pour lui dire ce qu'elle doit faire ?
L'hypothèse était que les cellules ont à leur surface des sortes de récepteurs sur lesquels l'hormone va se poser. Mais, pendant une grande partie du XXè siècle, on avait aucune idée de la manière dont cela se passait. Jusqu'en 1968, date à laquelle l'équipe de Robert Lefkowitz a réussi à isoler un de ces récepteurs pour l'étudier plus précisément.
Dans les années 80, les chercheurs réalisent une nouvelle avancée. Ils réussissent à décrypter le code génétique qui commande la mise en place de ce récepteur sur la membrane cellulaire. Et là, surprise, ce code est très similaire à celui d'autres récepteurs.
C'est la découverte de toute une famille. Il s'agit des récepteurs couplés à des G-protéines. On les trouve dans les cellules des yeux, pour percevoir la lumière, sur la langue, le nez. Mais, ils servent aussi pour l'adrénaline ou la dopamine.
De fait, les implications sont très nombreuses, notamment en pharmacologie, puisque de nombreux médicaments utilisent ces récepteurs pour agir dans des endroits très précis de notre corps.