Le premier enjeu de la conférence d’Hyderabad est de décliner dans les pays le plan stratégique 2011-2020, dit « objectifs d’Aïchi », décidé à la conférence de Nagoya de 2010. Ce plan vise à prendre des mesures efficaces pour sauver les espèces menacées sur terre comme en mer, afin que les écosystèmes menacés aient retrouvé leur résilience naturelle en 2020.
Parmi ces objectifs, les pays doivent s’engager à réduire de moitié au moins la perte d’habitats naturels, à protéger 17 % des zones terrestres et 10 % des zones marines ou côtières, à conserver et restaurer au moins 15 % des zones dégradées, à faire un effort spécial pour réduire les pressions sur les récifs coralliens, et enfin à agir sur la biodiversité dans les villes.
La conférence d’Hyderabad doit aussi accélérer la ratification du protocole dit « APA », très attendu par les pays du Sud, sur l’accès aux ressources génétiques et le partage équitable des bénéfices tirés de leur utilisation.
Mais la concrétisation des avancées dépend des ressources que les pays décideront d’attribuer à ces domaines pour les années à venir. Or, dans un contexte d’instabilité économique mondiale, l’environnement pourrait bien passer en arrière-plan de leurs préoccupations.
La ministre de l’écologie, Delphine Batho, représentera la France à la conférence Hyderabad. Il faut noter que la France s’était engagée à augmenter ses financements pour la biodiversité en 2012 et 2014. Mais, il reste encore à déterminer de quelle manière.