Les oiseaux d'eau migrateurs (*) pourraient rapidement déserter l'Afrique de l'Ouest si rien n'est fait pour freiner la disparition rapide de ses marais, estuaires, mangroves et autres zones humides indispensables à la biodiversité, grignotées peu à peu par l'homme.
C'est autour de ce constat que se sont réunis les quelque 300 experts et représentants des Etats membres de l'Accord international pour la conservation des oiseaux d'eau migrateurs (AEWA), une initiative placée sous l'égide de l'ONU.
Le plan qui a été adopté à l'issue de cette conférence prévoit des mesures renforcées de conservation, l'encadrement des prélèvements (chasse) de ces oiseaux, l'amélioration des connaissances, la sensibilisation et davantage de coopération internationale. Mais il faudra désormais trouver, pour le financer, quelque dix millions d'euros, soit « l'équivalent d'une toute petite longueur d'autoroute », a déclaré le président français de la conférence, Paul Delduc, sous-directeur de la valorisation des espèces au ministère de l'Ecologie.
(*) On appelle migration le mouvement saisonnier de certains oiseaux se déplaçant entre une aire de reproduction et une aire d'hivernage. Ce voyage, qui se déroule souvent sur des milliers de kilomètres, implique un retour régulier dans la région de départ : la région de reproduction.
Pour en savoir plus :
- Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie: dossier / oiseaux migrateurs
- La Brenne, une « zone humide d’importance internationale », par D.Raizon, RFI
- Convention on migratory species : accord sur la conservation des oiseaux migrateurs