Il faudra du temps pour développer les véhicules électriques. En attendant, pour diminuer la dépendance des transports routiers aux hydrocarbures l'attention est portée aux filières productrices de biocarburants -des carburants d'origine végétale tels que biodiesel ou éthanol- qui « apportent un gain avéré en termes d'efficacité énergétique »... Mais, pour produire des biocarburants, il faut convertir des prairies ou des parties de forêts en terre agricole et ceci provoque la fuite dans l'atmosphère du CO2 stocké jusqu'alors dans ces puits de carbone.
« Un consensus scientifique semble se dégager sur l'existence d'un lien entre le développement accru des biocarburants et le changement d'affectation des sols, avec des conséquences en termes d'émissions de gaz à effet de serre », constate en effet l'Ademe, qui entend poursuivre ses travaux pour affiner l’étude, reconnaissant qu'il existe des « incertitudes » sur l'ampleur de ce phénomène.
Des travaux à poursuivre et affiner ...
L'Agence reconnaît également que les données sont très « variables en fonction des filières et des lieux de production ».
- « En 2010, les biocarburants ont représenté 6,7% de la consommation globale de carburant en France », selon Rémi Chabrillat, directeur adjoint productions et énergies durables à l'Ademe.
- L’avis publié par l’Ademe s'appuie notamment sur deux études récentes, l’une du cabinet d'étude In Numeri et l’autre de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), chargée d'examiner toutes les publications scientifiques sur la question précise de l'impact éventuel du développement des biocarburants sur le changement d'affectation des sols, et donc des conséquences en termes d'émissions de gaz à effet de serre.
Pour en savoir plus :
Sites
- de l'Ademe
- de l'Inra
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