Moins de méningites depuis 2008

Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), la fréquence globale des infections dues à une bactérie appelée méningocoque est en baisse depuis 2008. Cette bactérie qui, la plupart du temps, n’entraîne pas de maladie, peut être présente dans le fond de la gorge de certaines personnes et provoquer deux types d’infection touchant majoritairement les jeunes : des méningites ou des septicémies.

Certaines personnes sont porteuses de la bactérie pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois sans pour autant tomber malades tandis que d’autres développent une infection invasive à méningocoque. Or, le « taux d'incidence de ces infections invasives est en baisse constante depuis 2008, cette baisse étant de 18% entre 2009 et 2010 », apprend-on dans le dernier BEH.

En 2010, 522 cas ont été déclarés dont 510 en France métropolitaine, n’entraînant de décès que dans 10% des cas ; le taux de nouveaux cas est estimé à 0,89 pour 100 000 habitants et la baisse observée entre 2009 et 2010 a concerné essentiellement les moins de un an (baisse de 27%) et les 15-19 ans (baisse de 29%) –alors que les groupes d'âge les plus touchés sont les moins de 1 an, les 1-4 ans et les 15-19 ans.

La peur que suscitent les infections à méningocoques est justifiée par leur taux élevé de mortalité (entre 8 et 10%) et par leur potentiel épidémique. Parmi les différents méningocoques *(Neisseria meningitidis, selon le nom savant), le B reste prédominant (74% des cas) en métropole. La baisse du C qui a débuté depuis 2003 -et représentait quelque 17% des cas- devrait se poursuivre du fait de l'introduction d'un vaccin, le vaccin conjugué anti-méningococcique C, dans le calendrier vaccinal en 2010, selon le BEH.

Le méningocoque W135 est quant à lui resté stable (2%) ; le Y a augmenté, ne dépassant toutefois pas 5% des cas. D'autres germes peuvent être à l'origine de méningites.

Pour en savoir plus :

- Institut Pasteur

- Bulletin épidémiologique hebdomadaire

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