Depuis 2009, plus de 70 000 tonnes de thon rouge de l'Atlantique et de la Méditerranée ont été pêchés et vendus. C'est une quantité qui représente plus du double des quotas définis par l'Iccat. Plusieurs associations de protection de l'environnement, dont le centre de recherche américain Pew Environment, tirent la sonnette d'alarme sur ce grand écart entre les quantités de thon déclarées et réellement pêchées.
Et malgré les progrès pour renforcer la surveillance du respect du quota des captures depuis trois ans, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée continue surtout dans les eaux de la Méditerranée. Selon le rapport de l'association américaine, depuis 2005, plus de 300 bateaux italiens ont été pris en flagrant délit. Leurs équipages utilisaient des filets non conformes à la loi, permettant ainsi une plus grosse prise.
D'après les scientifiques, si les quantités de pêche restent au niveau actuel, le thon rouge a moins de 24% de chance de se reconstituer d'ici 2022, l'objectif fixé par les Etats membres de la commission.
Outre le thon rouge de l'Atlantique, plusieurs autres espèces sont menacées comme le thon obèse, l'albacore ou encore le requin taupe, très recherché pour son aileron.