Les autorités sanitaires espèrent éliminer totalement le paludisme dans tous les pays de la région européenne de l’Organisation mondiale de la Santé, d'ici 2015.
Mais, en ce qui concerne l'Afrique, atteindre le même objectif exigera des efforts soutenus, sachant que quelque 90% des décès liés à la pathologie concernent ce continent -où elle tue chaque année 800000 enfants.
Pourtant, les statistiques l'attestent, le progrès dans la lutte est réel. L'Afrique subsaharienne en est l'exemple même car plus d'un million de vies ont été sauvées... Des progrès réalisés grâce à la distribution de moustiquaires imprégnées, la pulvérisation d’insecticides dans les maisons, des traitements adaptés aux résistances pour les femmes enceintes et les jeunes enfants et la mise en place de tests rapides qui permettent un dépistage plus efficace.
L'indispensable soutien des Etats ...
Le point d’achoppement reste encore et toujours le financement même s’il a beaucoup progressé. En 2003, 100 millions de dollars étaient apportés par les bailleurs. En 2010, c’est 1 milliard et demi de dollars, soit 15 fois plus.
Certains pays -comme le Sénégal, le Rwanda, la Tanzanie ou la Zambie- sont parvenus à relever le défi et enrayer l'épidémie grâce au soutien de leur Etat alors que cela était encore inconcevable il y a dix ans. D’autres pays, beaucoup plus vastes -comme une partie du Nigéria ou la République démocratique du Congo- peinent à s’organiser pour y faire face.
La réduction des cas mortels dus au paludisme est tout à fait réalisable pour les spécialistes, encore faut-il que les combinaisons de médicaments actuels restent efficaces durant la prochaine décennie.
Pour en savoir plus :
Selon le rapport 2010 du partenariat Roll Back Malaria, qui dressait le bilan d'une décennie de lutte contre le paludisme dans 106 pays d’endémie palustre, des progrès considérables ont été accomplis vers la réalisation -en 2010 et 2015- des objectifs internationaux en matière de lutte antipaludique. Voir le site de l'Organisation mondiale de la Santé.