Paludisme : à la recherche de plantes oubliées

Dans un numéro spécial de la revue Malaria Journal, des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement et leurs partenaires soulignent l’énorme potentiel que recèlent les plantes en qualité de molécules actives pour lutter contre le paludisme -et d'autres pathologies. Ainsi L’apparition de résistances à l’artémisinine, le traitement du paludisme le plus répandu à ce jour, relance la recherche de molécules actives contre le parasite Plasmodium falciparum responsable de la maladie. 

Le paludisme touche actuellement plus de 2,5 milliards de personnes dans le monde -soit 40% de la population mondiale. Trois millions de malades en meurent chaque année, principalement en Afrique.

Les plantes rentrent dans la composition de nombreux produits pharmaceutiques. Plus de 1200 espèces végétales sont utilisées à travers la planète pour soigner le paludisme. Bon nombre d'entre elles ont démontré leur efficacité mais des résistances s'organisent.

Ainsi, le parasite responsable du paludisme, Plasmodium falciparum, a su déjouer les médicaments de synthèse classiques et il a peu à peu développé des résistances à ces traitements. Même l’artémisinine, jusque là épargnée, a vu récemment se développer des formes résistantes du parasite, notamment en Guyane et en Asie.

Devant ce phénomène – et en l’absence de vaccin –, le besoin de nouvelles molécules actives contre Plasmodium falciparum est constant. L’efficacité de futurs médicaments issus des pharmacopées traditionnelles repose sur une synergie entre divers composés de la plante.

La flore mondiale demeure largement inexploitée, 90% restant méconnue. Pour découvrir les médicaments de demain, la recherche médicale doit donc revisiter les pharmacopées traditionnelles et isoler à partir de la biodiversité tropicale de nouvelles pistes thérapeutiques ...

Pour en savoir plus :

Lire la fiche intégrale de l'Institut de recherche pour le développement

 

 

 

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