La France vers une refonte radicale du système de santé

Le système de santé en France va mal. Et il faut procéder à des modifications radicales pour empêcher qu'une nouvelle affaire comme celle du Médiator ne se reproduise. C'est ce que préconise le nouveau rapport de l'Inspection générale des affaires sociales.

C'est une véritable reconstruction du système de santé que recommande l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Dans son deuxième rapport en six mois, cette institution réclame une réforme d'envergure de la pharmacovigilance, notamment une plus grande surveillance des risques des médicaments et la simplification de la notification des effets indésirables.

Par ailleurs, les laboratoires doivent être mieux contrôlés et, en cas de doute sur une substance, donner la priorité au principe de précaution. En effet, l'Igas tire les leçons de la crise du Médiator et souhaite une transparence complète des essais cliniques d'un médicament avec la possibilité pour les patients de déclarer eux mêmes les effets nocifs.

Suppression des visiteurs médicaux

De la sorte, aucun produit ne devrait arriver sur le marché s'il n'apporte pas un véritable progrès thérapeutique. En réalite, il faut réduire le nombre de médicaments pour ne garder que ceux qui sont essentiels à la couverture des besoins de santé publique.

Finalement, la France va devoir prendre exemple de ses voisins : mettre en place un organisme public d'information sur les produits de santé sans aucun lien avec les laboratoires privés. Ce qui aurait également pour conséquence la suppression de visiteurs médicaux qui vantaient les bienfaits des médicaments auprès des médecins libéraux, souvent à tort, comme l'a démontré l'affaire du Médiator.

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