« Nous appliquons de plus en plus notre compréhension grandissante de la biologie du cancer ce qui se traduit par une plus grande longévité pour les malades », a observé le Dr Mark Kris, du Memorial Sloan-Kettering Cancer à New York, qui se référait surtout aux thérapies personnalisées selon le profil génétique du malade et ciblées qui frappent certaines fonctions vitales du cancer comme par exemple la croissance des vaisseaux sanguins dont dépend la tumeur.
« Au cours des quarante dernières années, le taux moyen de survie à cinq ans pour tous les cancers a augmenté de 18% aux Etats-Unis faisant qu'aujourd'hui deux malades sur trois sont encore en vie cinq ans après le diagnostic », a précisé le Dr George Sledge, président de l'ASCO et professeur de cancérologie à la faculté de médecine de l'Université d'Indiana (nord).
La réduction des budgets alloués à la recherche inquiète le corps médical...
Depuis son point culminant en 1971, le taux de mortalité par cancer a baissé de 17%, selon les estimations des autorités sanitaires : « Tous ces progrès ont résulté de plusieurs décennies d'investissements publics et privés dans la recherche sur le cancer », a expliqué Le Dr Sledge, en référence au 4Oe anniversaire cette année de la signature par le président Richard Nixon du National Cancer Act of 1971 (loi sur le cancer) qui déclarait la guerre à la maladie.
« Tous ces investissements dans la recherche sur le cancer ont permis un grand nombre d'avancées en génomique et biologie cellulaire et moléculaire... », selon le Dr Harold Varmus, directeur de l'Institut national américain du cancer (NCI), prix Nobel de médecine, exprimant son inquiétude quant aux réductions budgétaires aux Etats-Unis consacrées à la recherche médicale.
« Il y a des réalités économiques et politiques qui sont préoccupantes », a lancé Harold Varmus, d'autant que les coûts de traitements du cancer devraient passer de 124 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2010 à 158 milliards d'ici à 2020, reflétant les tarifs exorbitants des nouvelles thérapies et l'accroissement du nombre de cancers avec le vieillissement de la population.