Ces médicaments, baptisés Actos et Competact, figurent sur la liste des médicaments mis sous surveillance renforcée depuis fin janvier par l’Afssaps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Ils favoriseraient l’apparition de cancers de la vessie.
La commission de pharmacovigilance de l’Afssaps s’est prononcée voilà un mois pour leur suspension immédiate. Mais la commission d’autorisation de mise sur le marché de cette même agence n’a pas émis d’avis en ce sens ; elle a transmis le dossier à l’Agence européenne du médicament, dont la décision ne devrait pas être prise avant le mois de juin, rapporte Le Figaro.
Selon le quotidien, les tensions seraient vives au sein de l’Afssaps, certains experts critiquant cet attentisme à l’égard de médicaments qualifiés de véritables «promoteurs de cancer», d’autant qu’ils seraient peu efficaces dans le traitement du diabète. Cette affaire prend un relief particulier après le scandale du Mediator, qui a révélé les failles de tout un système.
Les réactions au plus haut niveau ne devraient pas se faire attendre. En ce moment, 200 000 personnes prennent l’un de ces deux médicaments fabriqués par un laboratoire japonais et commercialisés en France depuis l’an 2000.