« Non, l'Italie ne soutient pas la proposition de la Commission (...). Le chacun pour soi mine les fondements de la Politique agricole commune », a affirmé le ministre italien de l'Agriculture, Giancarlo Galan ; avis partagé par son homologue français Bruno Le Maire : « Aller vers des décisions nationales serait un mauvais signal adressé aux citoyens européens et un mauvais signal pour la Politique agricole commune », a-t-il déclaré. Plus radical, le secrétaire d'Etat allemand à l'Agriculture, Robert Kloos, a réitéré : « L'Allemagne a dit deux fois Nein aux questions sur la compatibilité de la proposition de Bruxelles avec le marché intérieur européen et l'Organisation mondiale du commerce ».
La ministre belge de l'Agriculture, Sabine Laruelle, dont le pays préside l'UE, a résumé la situation plus diplomatiquement : « Une grande majorité de pays ont beaucoup de questions sur la pertinence de donner plus de compétences aux Etats (…) et ce n'est pas dans un ou deux mois que nous trouverons un compromis et un consensus », en matière d'OGM, a-t-elle expliqué.
La décision finale reviendra aux ministres de l'Environnement qui doivent se réunir dans trois semaines, le 14 octobre, à Luxembourg. Leurs conclusions ne devraient pas apporter beaucoup de réconfort à la Commission, car ils sont encore plus réticents que leurs collègues de l'Agriculture.
Pour en savoir plus :
Consulter les sites
- du ministère français de l'Environnement
- / maïs 810 du groupe américain Monsanto
- / Comité scientifique (CS) du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB)