Le médiateur désigné par l’exécutif a rendez-vous, ce lundi 10 mai 2021, avec le comité de grève qui mène la contestation en Colombie, depuis près de 15 jours. Une dizaine de réunions au total doivent se tenir dans les prochains jours. Avant ces discussions, le président Ivan Duque a appelé à la levée des blocages qui paralysent plusieurs régions du pays, mais s’est refusé à démilitariser les villes comme, par exemple, Cali devenue l’épicentre de la contestation. «L’agenda est fixé d’avance par le gouvernement qui refuse de parler de violences policières», souligne Jacabo Grajales, notre invité, qui précise que c’est pourtant «une des revendications centrales des personnes mobilisées». Pour le professeur de Sciences politiques à l’Université de Lille, «la situation est bloquée», du fait aussi «de la fragmentation de la mobilisation qui repose, outre les organisations traditionnelles, sur un mouvement spontané, avec lequel il est difficile de négocier».
►À lire: - «L'État malgré tout, produire l’autorité dans la violence», écrit avec Romain Le Cour Grandmaison chez Khartala ;
- «Le capitalisme agraire, guerre et paix en Colombie», publié chez Routledge (à paraître en juin 2021).
- Le Salvador envoie des vaccins au Honduras
L'annonce a été faite par le président sur Twitter, le dimanche 9 mai 2021. Nayib Bukele, le chef de l'État salvadorien insiste sur le fait que ce don n'affectera en rien le rythme des vaccinations au Salvador. Le Wall Street Journal fait remarquer qu'avec ce geste de générosité, le président saisit une occasion pour redorer son blason, «pile une semaine après la destitution anti-constitutionnelle des juges de la Cour suprême par sa toute nouvelle majorité au Parlement salvadorien». Une destitution qui a suscité une vague d'indignation sur la scène internationale et des craintes de voir le Salvador de Nayib Bukele prendre le chemin d'une dictature.
►À écouter aussi: Salvador: Nayib Bukele «une conception verticale du pouvoir»
- Jair Bolsonaro avec les motards de Brasilia
En pleine deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 et alors que sa mauvaise gestion de la crise sanitaire est sous la coupe d'une commission d'enquête parlementaire, Jair Bolsonaro a serré des mains, s'est pris en photo avec ses partisans, le dimanche 9 mai 2021, lors d’un défilé de motards à Brasilia, le jour de la fête des mères. Le tout sans masque, rapporte la presse brésilienne.