Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, l’OSDH, proche de l’opposition, a révélé qu’une délégation militaire russe composée d’une quinzaine d’officiers, d’ingénieurs et de techniciens, a récemment visité l’aéroport de Koueirès, à l’est d’Alep, pour étudier son éventuel réaménagement pour y stationner des avions russes.
L’OSDH a ajouté que les appareils russes s’apprêtent aussi à utiliser, dans les jours ou les semaines à venir, l’aéroport de Qamishli, à l’extrême nord-est de la Syrie, non loin de la frontière avec la Turquie.
Ces informations sont confirmées par des sources proches du régime syrien.
La chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen a ainsi fait état de deux réunions entre des officiers russes et des responsables kurdes syriens, pour explorer les possibilités d’établir une coopération politique et militaire. La première rencontre s’est déroulée à Damas et l’autre dans la base militaire russe de Hmeimim, à Lattaquié. Après ces contacts, la Russie a dépêché une délégation à Qamishli, pour inspecter l’aéroport de la ville.
Le quotidien libanais as-Safir, proche de la Syrie, a publié une longue enquête sur le rapprochement entre la Russie et les Kurdes de Syrie, au grand dam des Etats-Unis et de la Turquie.
La course vers l’est de la Syrie semble engagée entre Washington et Moscou. Les Russes s’installent à Qamishli, et les Américains à Hassaké, une ville à majorité kurde, plus au Sud.