Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’accord d’évacuation des jihadistes des quartiers sud de Damas avait été conclu à la mi-décembre entre les rebelles armés et le gouvernement syrien. Il concerne essentiellement les combattants du groupe Etat islamique et du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Mais sa mise en œuvre avait été gelée après la mort du chef rebelle Zahran Allouche, tué le 25 décembre dernier dans un raid aérien syrien.
En début de semaine, l’accord a été réactivé et appliqué en toute discrétion. Les responsables de l’organisation Etat islamique, leurs lieutenants et leurs familles ont été les premiers à partir à bord de bus, loin des médias. Destination Raqqa, la capitale du groupe jihadiste dans le nord de la Syrie. Ces deux derniers jours, un grand nombre de combattants ont pris le même chemin. En tout, ce sont 2 000 miliciens et leurs familles qui doivent se retirer du sud de Damas.
Mais avant même la fin de l’évacuation des jihadistes, 5 000 civils originaires de cette région sont revenus dans le quartier de Qadam et ses environs. Ils vivaient, parfois depuis trois ans, dans des camps de maisons préfabriquées, installés par le gouvernement dans la périphérie ouest de Damas. Ce retour a en revanche été filmé et les images diffusées par la télévision publique.