Cisjordanie: nouvelles attaques menées au couteau et en voiture

Plusieurs attaques se sont produites ce dimanche 8 novembre dans les Territoires. Un Palestinien a renversé plusieurs Israéliens dans le nord de la Cisjordanie à un point de passage. Deux des victimes sont grièvement blessées. Le conducteur a lui été abattu. Dans la colonie Beitar Illit, une Palestinienne a par ailleurs blessé avec un couteau un garde israélien avant d'être elle-même touchée par les balles de ce dernier. Enfin, un colon d'Immanuel, qui s'était arrêté dans le village palestinien de Nabi Ilyas pour ses achats, a été grièvement touché à l'arme blanche au ventre. Il a pu rejoindre un check-point en voiture, et ses deux agresseurs ont pris la fuite.

Avec notre correspondant à Ramallah,  Nicolas Ropert

Depuis le 1er octobre, des attaques de Palestiniens se déroulent quasiment tous les jours. Et bien souvent, plusieurs tentatives ont lieu dans la même journée. Des Palestiniens ont été arrêtés ou abattus en Cisjordanie, à Jérusalem mais aussi à l'intérieur même d'Israël.

Pourtant, les responsables sécuritaires israéliens ne pensent pas avoir affaire à un mouvement organisé. Dans la plupart des cas, les assaillants utilisent des couteaux. Parfois même leur voiture. Et ils ne sont pas membres d'un parti politique palestinien, encore moins des branches armées.

Fait nouveau, les profils des Palestiniens responsables des attaques semblent s'élargir. Une femme de 72 ans a été abattue après avoir tenté de renverser des soldats israéliens vendredi. Ce dimanche, c'est une femme d'une vingtaine d'années qui a poignardé un garde israélien, le blessant légèrement. Les jeunes hommes palestiniens ne sont plus les seuls à commettre des attaques, ce qui inquiète d'autant plus les autorités israéliennes.

Si le Hamas, le parti islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, a dit soutenir ces attaques contre les Israéliens, difficile de croire qu'il est l'organisateur du mouvement. Les observateurs expliquent qu'il s'agit d'un mouvement de colère spontané, alors que les discussions de paix sont au point mort depuis un an et demi.

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