Article régulièrement mis à jour - Cliquer ici pour rafraîchir
Tombés dans la nuit, les premiers résultats préliminaires diffusés sur le site de la commission électorale donnaient déjà une nette avance au Likoud. Au fil des heures et alors que plus de 95% des bulletins ont été dépouillés ce mercredi matin, le Likoud arriverait en tête avec un peu plus de 23% devant son rival de centre gauche, l'Union sioniste, qui obtiendrait 19%. Selon la radio publique israélienne, le parti de Benyamin Netanyahu aurait une avance de cinq sièges à la Knesset sur la liste de centre gauche du travailliste Yitzhak Herzog. Le Likoud obtenait 29 sièges sur les 120 que compte la Knesset contre 24 sièges à l'Union sioniste, selon la radio publique.
En se plaçant au coude à coude avec le centre gauche, selon les premières estimations des sondages de sortie des urnes, Benyamin Netanyahu déjouait déjà les pronostics qui situaient le Likoud à la peine dans ces élections législatives. L'enquête menée pour la 10e chaîne de télévision à la sortie des urnes créditait les deux mouvements de 27 sièges chacun sur les 120 que compte le Parlement israélien, tandis que celle de la 2e chaîne plaçait le Likoud en tête avec 28 sièges contre 27.
Sur son compte twitter, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a d'ores et déjà revendiqué une « grande victoire ». « Contre toute attente, nous avons obtenu une grande victoire pour le Likoud, une grande victoire pour le camp national emmené par le Likoud, une grande victoire pour le peuple d'Israël », écrit-il. Le Premier ministre a annoncé avoir invité les dirigeants des autres partis de droite israéliens à s'allier « sans délai » au Likoud au sein d'une nouvelle coalition gouvernementale.
Joie et soulagement au Likoud
Les membres du Likoud ont laissé éclater leur joie à l’annonce des résultats, selon notre envoyé spécial à Tel-Aviv, Nicolas Falez. Joie et peut-être surtout soulagement, puisque les sondages annonçaient un net recul de leur parti.
« Israël veut encore Benyamin Netanyahu », dit un jeune militant. D’autres répètent qu’aucun autre candidat n’avait l’envergure de leur héros. Beaucoup ici sont persuadés que Benyamin Netanyahu n’aura aucun mal à trouver des partenaires pour former une coalition de gouvernement, en s’alliant notamment avec des partenaires au centre.
D’autres militants n’excluent pas une large coalition rassemblant le Likoud et la liste de centre gauche de l’Union sioniste, les deux blocs ayant fait jeu égal dans les urnes.
Stupeur, déception, et espoir dans le camp de l'Union sioniste
À 22 heures, alors que les résultats des élections s’affichent sur un écran géant du quartier général de l’Union sioniste, à Tel-Aviv, les militants ont éccusé le coup, rapporte noter correspondante Murielle Paradon. Chez les militants, c'est la stupeur. Leur formation était donnée en avance dans les sondages.
Pour Simon Wasserman, c’est même une déception. « C'est vrai qu'on est forcément déçu de voir que Netanyahu, pour l'instant, reçoit 27 ou 28 sièges, d'après les estimations, comparés aux 22 ou 24 que lui donnaient les sondages. » Mais il garde l'espoir d'une coalition de gauche, tout comme le leader de sa formation.
Yitzhak Herzog, principal adversaire du Premier ministre sortant, a assuré « attendre les résultats définitifs » et affirmé que « tout reste ouvert ». « Ce résultat nous permet de retrouver le pouvoir », a-t-il déclaré à ses partisans au siège de l'Union sioniste à Tel-Aviv.
« J'ai l'intention de faire tous les efforts pour mettre sur pied un véritable gouvernement social en Israël, a ajouté Yitzhak Herzog. Un gouvernement bon pour Israël, et qui fasse d'Israël un pays juif et démocratique, épris de paix avec ses voisins. Et c'est pourquoi j'appelle toutes les formations sociales à s'unir dans un gouvernement sous ma direction. Un gouvernement de conciliation sociale véritable pour Israël. »
Une coalition gouvernementale menée par Ytzak Herzog, Miriam Rosman, la porte parole de l’union sioniste y croit. « Moi je suis confiante, parce que je pense que M. Herzog a de grosses chances d'être le prochain Premier ministre, et qu'il y aura assez de partis pour le rejoindre, et ça sera Herzog. »
Les Arabes israéliens, troisième force politique du pays
La liste commune formée par les partis arabes israéliens devient pour la première fois dans l'histoire du pays la troisième force au Parlement avec 13 députés élus, selon les sondages à la sortie des urnes.
À gauche, comme à droite on revendique la possibilité de former une coalition gouvernementale. Il faudra attendre les résultats définitifs pour savoir qui est le mieux placé. À moins que le président israélien ne demande un gouvernement d’union nationale. Dans les prochains jours, celui-ci recevra les têtes de liste des différents partis et à l’issue de ces consultations, il désignera le dirigeant qui lui semble le mieux placé pour former le prochain gouvernement.