L'ensemble des manifestants pro-Iran qui observaient un sit-in aux abords de l'ambassade américaine à Bagdad ont quitté les lieux.
Le Hachd al-Chaabi, une coalition de groupes paramilitaires pro-iraniens en Irak, avait ordonné à ses partisans de quitter les abords de l'ambassade américaine à Bagdad, envahie mardi 31 décembre. Ces groupes paramilitaires sont officiellement intégrés à l'armée irakienne, mais ils entretiennent des liens plus ou moins étroits avec l'Iran.
Après avoir tenté de maintenir le sit-in, les Brigades du Hezbollah, faction du Hachd visée dimanche par des raids américains qui ont tué 25 combattants, avaient finalement décidé de lever le camp. « Nous avons enregistré un gros succès: nous sommes arrivés jusqu'à l'ambassade américaine alors que personne ne l'avait fait avant » et maintenant, « la balle est dans le camp du Parlement », a affirmé son porte-parole, Ahmed Mohieddine.
Série de raids contre les brigades du Hezbollah
Le week-end dernier, l'armée américaine avait lancé une série de raids contre des bases d'une faction armée pro-Iran, les Brigades du Hezbollah. Ils ont tué 25 combattants de ce groupe armé chiite. Les opérations américaines étaient intervenues après une attaque à la roquette sur une base du nord de l'Irak. Ces tirs de roquettes ont tué un sous-traitant américain dans cette base militaire.
Les raids américains avaient entraîné, mardi 31 décembre, des manifestations contre l'ambassade des États-Unis à Bagdad.
L'Iran convoque le chargé d'affaires suisse
Le ministère des Affaires étrangères iranien a quant à lui convoqué ce mercredi 1er janvier, le chargé d'affaires suisse pour protester contre le « bellicisme » des États-Unis, cet événement faisant suite à ces mêmes frappes aériennes américaines intervenues sur la faction pro-Iran en Irak.
La Suisse représente les intérêts des États-Unis en Iran, en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Le représentant suisse a été convoqué après des propos « bellicistes de responsables américains en violation de la charte des Nations unies », a précisé le ministère dans un communiqué.
(Avec AFP)