Avec notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann
Un adolescent, à moitié nu, pendu par les pieds à un feu de circulation en plein centre-ville de Bagdad. Voilà l'image insupportable qui circule massivement depuis ce jeudi matin sur les réseaux sociaux.
Selon des témoins sur place, ce jeune homme aurait quelques instants auparavant attaqué des manifestants. Il se serait alors réfugié chez lui avant que des hommes ne l'obligent à sortir et qu'une foule, hystérique, le lynche et le pende en pleine rue de la capitale irakienne.
Dans les heures qui ont suivi cet acte barbare, un communiqué signé « Les manifestants de la place Tahrir » a été publié, dénonçant « un plan machiavélique visant à ternir la réputation des manifestants pacifiques ».
Les hommes politiques n'ont pas non plus tardé à réagir. Un proche du leader chiite Moqtada Sadr a ainsi menacé de retirer ses partisans des lieux de rassemblements, officiellement présents pour « protéger les protestataires ».
La Commission des droits de l'homme en Irak a, elle, condamné un acte brutal et dénoncé « l'échec des autorités à protéger la population ».
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