Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La puissante explosion a provoqué un cratère et d’importants dégâts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme et des médias proches de Damas. Des images montrent des voitures calcinées, des bâtiments endommagés et une rue jonchée de débris.
C’est le troisième attentat qui frappe en moins d’un mois la région de Tal Abyad, qui est la première ville prise par l’armée turque au début de son offensive destinée à établir une zone tampon à l’intérieur de la Syrie.
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Les trois attaques n’ont pas été revendiquées, mais la Turquie accuse les milices kurdes d’en être responsables. Les combattants kurdes, soutenus par l’armée syrienne qui s’est déployée dans le nord-est du pays, opposent une forte résistance à l’offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens.
De violents combats se sont déroulés toute la journée de samedi autour de la ville clé d’Aïn Issa, située à 50 kilomètres au nord de Raqqa, l’ancienne capitale du califat auto-proclamé du groupe État islamique. Il s’agit des combats les plus violents depuis l’annonce d’un cessez-le-feu sous l’égide de la Russie, fin octobre.
Les rebelles pro-turcs, soutenus par l'artillerie et des drones chargés d'explosifs, se trouvent à un kilomètre d’Aïn Issa, selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l’homme, Rami Abdel Rahmane.
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