Avec notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann
À peine arrivé à Bagdad, c'est vers la base aérienne Al-Asad, à 180 km à l'ouest de Bagdad, que Mike Pence, le vice-président des États-Unis, s'est dirigé pour rencontrer une partie des forces américaines actuellement en Irak. Il ne rencontrera ensuite aucun dirigeant dans le pays. Seul un entretien téléphonique a été programmé avec le Premier ministre irakien.
De quoi rappeler la visite de Donald Trump en décembre dernier, qui lui aussi s'était rendu sur cette même base militaire, puis été reparti quelques heures plus tard, sans s'être entretenu avec les officiels irakiens. Un passage éclair qui avait suscité un tollé parmi la population locale et qui provoque de mêmes réactions aujourd'hui.
La visite de Mike Pence intervient alors que l'Irak connaît une grave crise sociale depuis le 1er octobre. Des manifestations qui ont suscité très peu de réactions côté américain.
La Maison Blanche avait publié un communiqué la semaine dernière, demandant la tenue d'élections anticipées, mais outre cette publication, les États-Unis sont restés pour l'heure très silencieux. Le signe, selon certains analystes, d'une volonté de désengagement américain, ou d'une perte d'influence en Irak.