De notre correspondante à Bagdad, Lucile Wassermann
Les troupes américaines venues de Syrie ne resteront pas plus de quatre semaines en Irak. C’est ce qu’a annoncé le ministre irakien de la Défense à l’agence de presse AP, mercredi 23 octobre. En marge d’une réunion avec son homologue américain, il a une nouvelle fois confirmé ce que l’armée irakienne avait déjà annoncé dans un communiqué : les militaires américains ne resteront pas sur le sol irakien et partiront rapidement pour le Koweït, le Qatar ou les États-Unis.
Une clarification nécessaire, alors que le secrétaire américain à la Défense Mark Esper avait déclaré, il y a quelques jours, que ces troupes pourraient continuer à opérer dans l’ouest de l’Irak pour des missions de contre-terrorisme. Une annonce qui avait immédiatement soulevé un vent de contestation dans le pays. Aucune autorisation ne sera délivrée pour le stationnement de ces troupes, avait rapidement affirmé le gouvernement irakien.
Après une visite en Arabie saoudite, Mark Esper se rendait donc à Bagdad pour préciser les conditions et le calendrier du départ de ces militaires. C’est chose faite,les quelque 1 000 soldats, tout juste partis de Syrie, ne resteront pas plus longtemps dans le pays. De quoi soulager une grande partie des forces politiques irakiennes et des quelques groupes armés connus pour être proches de l’Iran, qui réclament régulièrement le départ de tout le contingent militaire déployé en Irak.
Dans le cadre de la coalition internationale, plus de 5 000 militaires américains sont toujours stationnés dans le pays.