Irak: des réunions secrètes à Bagdad avec une participation de l'Iran?

Plus d’un mois après le début des manifestations antigouvernementales réprimées dans le sang en octobre, des affrontements opposent une nouvelle fois forces de l’ordre et contestataires en Irak. Selon l’Agence-Presse, les violences font suite à un accord conclu entre les dignitaires religieux et politiques irakiens, en présence de l'Iran.

De notre envoyé spécial à BagdadSami Boukhelifa

Selon l’AFP, les violences des dernières heures font suite à un accord conclu entre les dignitaires religieux et politiques irakiens, qui souhaitent désormais mettre un terme à la contestation. L’accord est révélé à l’agence de presse par des hauts responsables irakiens sous couvert d’anonymat.

Il y aurait eu plusieurs réunions secrètes autour de trois hommes forts. Le très versatile leader politique irakien Moqtada al-Sadr, le fils de l’ayatollah Ali al-Sisitani, plus haute autorité chiite du pays, et enfin le général iranien Qassem Soleimani, commandant des opérations militaires à l’étranger de la République islamique d’Iran.

Mainmise de Téhéran

Comme quoi les craintes des manifestants, qui dénoncent la mainmise de Téhéran sur leur pays, sont fondées. L’Iran ne compte pas renoncer à ses intérêts politiques et économiques en Irak.

Résultat, ces trois responsables ont pris leurs décisions : des réformes seront lancées. Mais statu quo concernant le sort du Premier ministre. La rue réclame sa démission, il restera finalement en place.

Autre décision importante : mettre un terme à la contestation populaire à tout prix. Et cela a déjà commencé. De violents affrontements opposent manifestants et forces de l’ordre, notamment ici à Bagdad.

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