Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le point fort de ce dimanche a été la chaîne humaine, formée par des milliers de Libanais de Tripoli, au nord, à Tyr, au sud, sur 170 kilomètres. Le message de cette initiative est de montrer que les Libanais sont tous unis dans ce mouvement de contestation, d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur appartenance religieuse.
Dans la capitale et dans les autres villes du pays, la mobilisation est restée forte. Dès les premières heures de la journée, des milliers de personnes sont allées rejoindre sur les places les manifestants qui ont passé la nuit dans des tentes.
Les routes sont restées bloquées et l’autoroute côtière qui relie le nord au sud est coupée en une dizaine de points. L’armée et les forces de l’ordre n’ont pas essayé de dégager les artères. Mais des voix de citoyens commencent à s’élever pour critiquer le blocage du pays et les difficultés de déplacement d’une région à l’autre.
Le pays restera d’ailleurs paralysé ce lundi. Les banques et les écoles n’ouvriront pas leurs portes pour la 11e journée consécutive.
Avec l’approche de la fin du mois, l’inquiétude grandit sur les modalités de paiement des salaires et le ravitaillement des différents secteurs.
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■ Une révolte soutenue par la diaspora en France
Le Conseil des Libanais de France a réuni plusieurs milliers de personnes devant le mur de la Paix à Paris dimanche après-midi. Ils appellent à une réforme complète de la classe politique, qui les a poussés à fuir leur pays.